When the days are cold.. Jamie&Alex

Marie Avgeropoulos

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« And the cards all fold, and the saints we see are all made of gold.. »

V

oila qu’après avoir passé ma première nuit sur l’île, en compagnie d’un ancien camarade de lycée que je venais de retrouver par un hasard douteux sur la même plage, je retrouvais le reste des survivants du naufrage qui nous avait tous rassemblé ici. Du moins une grande partie des survivants. D’autres restaient encore manquants, on ignorait s’ils étaient morts noyés, ou bien s’ils s’étaient échoués un peu plus loin. Dans tous les cas, il nous fallait partir à leur recherche s’ils ne se montraient pas, mais avant toute chose, sur une sage les autres avaient décidé de s’organiser car personne ne savait pour combien de temps on était là. De sorte que lorsque j’étais arrivée et que je les avais rejoins avec Ewenn, ils avaient déjà commencé à rassembler des vivres et construire des abris de fortune. Chacun s’occupait du sien, et certains se donnaient des coups de main. Lorsque j’étais arrivée on m’avait donné les dernières nouvelles et expliqué les vagues plans qu’ils avaient. Mais il fallait quelqu’un pour prendre des décisions, quelqu’un d’objectif et sensé. Pour le moment, on ne se connaissait pas tous assez bien pour choisir. Surtout moi qui venait de débarquer, même si je reconnaissais certains visages familiers, des gens que j’avais croisé quelques fois sur le bateau, ou bien celui avec qui j’avais eu une aventure, Jess. Il semblait bien content de me revoir, et c’était un peu mon cas aussi. Par contre il y avait quelqu’un que je ne voyais pas, et je n’avais pas envie de réfléchir à ce qui aurait pu lui arriver. Il y avait eu des morts, beaucoup probablement, mais je refusais d’y penser. Au lieu de penser à des choses désagréables et inquiétantes, j’avais donc choisi de m’occuper de mon abris. J’avais refusé l’aide de quiconque, si l’on devait rester sur cet île pour un bon bout de temps, je refusais de dépendre de qui que ce soit.

C’est donc avec une pareille détermination que je m’étalais à la tâche, essayant de construire quelque chose de stable et qui puisse résister à aux éventuelles intempéries. Ce n’était, heureusement pour moi, pas la première fois que j’enfonçais des clous. Donc je me débrouillais plutôt pas mal. La chose que je construisait commençait à ressembler à quelque chose qu’on pourrait appeler « abri ». Et pour construire celui-ci je m’étais aventurée un peu le long de la plage histoire de rassembler des matériaux qui provenaient de notre bateau. Peut-être que comme nous n’étions pas bien loin de l’île, nous avions la chance d’avoir un grand nombre d’objets divers et variés provenant du bateau qui étaient expulsés sur la plage par les vagues. J’avais donc rassemblé des matériaux que j’avais ramené au campement qui commençait à prendre forme. Même si tout ne me serait pas utile, les autres en auraient peut-être besoin. Cela faisait certainement plus d’une heure que j’y travaillais et la chaleur du soleil m’exténuait, si bien que je finis par me laisser tomber sur le sol sableux et me mis à observer les autres. Après m’être reposée quelques minutes, je me redressais et allais récupérer une bouteille d’eau dont je pris une gorgée. Nous allions finir par manquer d’eau, il fallait rapidement partir à la recherche d’une source d’eau potable.. À moins que quelqu’un ne sache comment en obtenir autrement?

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Bob Morley

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La vie était devenue un gros bordel depuis que le bateau avait coulé et qu’on s’était tous échoués sur cette île. La panique nous avait d’abord tous gagné. Mais il fallait voir le bon côté des choses, pour la plupart nous étions en vie. J’étais certain que tout le monde n’avait pas eu cette chance. Les premières heures après le naufrage avaient été difficiles. J’avais réussi à garder mon sang froid malgré les circonstances pour venir en aide aux blessés et aux personnes faisant face à de belles crises de panique. Moi-même je n’étais pas serein, après tout, on ne savait pas trop où on s’était échoués. Est-ce que l’endroit était hostile ? Est-ce qu’il y avait déjà des habitants ? Des animaux dangereux ? Cependant, pas le temps de poser ce genre de question, malgré tout, il fallait qu’on se serre les coudes. Qui sait pour combien de temps on devait rester là ?

Une fois le calme à peu près retrouvé, certains avaient dormi, d’autres s’étaient déjà organisés pour construire un abri. La première nuit, personne n’avait vraiment bougé. Ce n’est qu’au petit matin que des groupes ont été formés, certains pour partir explorer l’île à la recherche de nourriture, d’autres pour aller faire un tour sur la plage et tenter de retrouver les affaires perdus pendant le naufrage pendant que d’autres encore tentaient de faire du feu et construisaient des abris. Pour ma part, je n’avais pas vraiment dormi de la nuit alors j’en avais profité pour me construire un petit abri de fortune alors j’étais parti sur la plage à la recherche de mes affaires et de ce que je pourrais trouver d’utile. Il y avait tellement de choses qui provenaient du bateau que la mer avait rejeté. Avec un peu de chance, je pourrais trouver mon sac avec mes affaires. Lorsque j’avais embarqué pour cette croisière, j’avais préféré voyager léger et ne pas me trimballer quinze valises pleine à craquer comme certaines filles l’avaient fait. A quoi bon se charger ? Quand on voit le résultat.

Avançant sur la plage pour continuer mes recherches j’avais trouvé un sac à dos vide dans lequel j’avais glissé quelques bouteilles d’eau que j’avais pu trouver, quelques vêtements trempés que j’avais essorés avant de les ranger, un couteau suisse et une casquette que je gardais à la main. Mais toujours pas de trace de mon propre sac à dos. Je ne perdais pas espoir pour autant, je finirais bien par le retrouver. Sur le chemin du retour pour rentrer au campement, je retrouvais quelques broutilles que je gardais bien au chaud dans mon nouveau sac, qui était désormais mien.

De retour sur le campement, j’aperçus quelqu’un que je n’avais pas revu depuis le naufrage. La demoiselle brune avec qui j’étais quand tout a commencé. Celle avec qui j’étais en train de passer du bon temps quand le bateau a heurté je ne sais quoi. Tout n’avait été que précipitation à partir de ce moment là et on s’était perdu de vue. Je ne l’avais pas recroisée depuis qu’on avait débarqué sur cette île alors j’étais content de voir qu’elle allait bien finalement. Elle était en train de boire lorsque je m’approchais d’elle pour aller la saluer. « Tu t’en es sortie aussi finalement. » C’est quoi son nom déjà ? « Comme je t’avais perdue de vue, je ne savais pas trop ce que tu étais devenue. Content de voir que ça a l’air d’aller en tout cas. » Un sourire sincère apparut sur mon visage. Perdre une jolie fille comme elle, ça aurait été du gâchis. Puis je désignais d’un signe de tête son abri. « Tu l’as fait toute seule ? »

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J'avais survécu au naufrage et je me trouvais là sur cette plage, saine et sauve. En embarquant, je n'aurais jamais imaginé un tel scénario, et pourtant. J'étais en train de boire dans une bouteille d'eau tout en essayant de ne pas en boire trop histoire d'économiser le peu d'eau que nous avions et qui pouvait manquer lorsqu'une voix me surprit. Je remettais le bouchon de la bouteille en pivotant et découvris un visage familier. Comment oublier le type avec lequel j'ai passé mes derniers instants sur ce bateau? Quoique ce n'est pas comme ça que je pensais que la soirée finirait à ce moment là. Un type que j'avais croisé plusieurs fois sur le bateau et avec lequel j'avais fini par faire connaissance puis me lier d'amitié. À ce moment là nous étions seuls et si tout cela n'était pas arrivé nous aurions probablement passé la nuit ensemble. Mais nous n'avions qu'eut le temps de nous regarder dans le blanc des yeux et nos lèvres n'avaient pu se frôler car tout s'était mit à s'agiter et s'était précipité. Puis je l'avais perdu de vu, et le voilà qui apparaissait là, comme par magie. Mais il n'y avait rien de magique là dedans, il avait eu de la chance, comme moi, comme tous ceux qui étaient là et qui respiraient encore Je lui adressais un sourire. « Il faut croire que la chance était de mon côté..», répondis-je avec une certaine pointe d'ironie, car je n'y croyais pas moi-même.

Le fait même d'embarquer sur ce bateau qui allait couler quelques semaines après montrait à quel point j'avais eu la poisse. Le jeune homme montra d'un signe de tête l'abris de fortune que je m'étais construit. Il fallait dire que c'était plutôt réussi, à croire que j'avais pris des cours de survie juste avant d'embarquer. J'hochais la tête à sa question. « T'es jaloux? Je peux t'en construire un pareil si tu veux. », dis-je alors sur le ton de la plaisanterie. Ça me faisait plaisir de voir une autre personne que je connaissais. Surtout lui parce que j'avais le sentiment que nous allions bien nous entendre, et devenir de bons amis. Pour ce qui est de ce qu'il aurait pu se passer sur le bateau, on pouvait le mettre sur le compte de l'alcool. À mon avis ce n'était pas le moment ni le lieu idéal pour penser à nous amuser et à chercher l'amour, surtout pas ce dernier !

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Nous n’avions malheureusement pas pu aller bien loin elle et moi lors de notre dernière soirée sur le bateau. Nous avions un peu bu certes, mais cette fille était clairement mon type. Il faudrait d’ailleurs être extrêmement difficile pour ne pas la trouver à son goût. J’étais un peu déçu de ne pas avoir été jusqu’au bout mais c’était ainsi. Le paquebot avait décidé de s’échouer pour couper court à la moindre partie de jambe en l’air. Dommage. Mais dans le cas présent, il était devenu inutile de penser à ce genre de choses. On avait tous bien d’autres choses en tête que de s’envoyer en l’air avec qui que ce soit. Notre vie avait pris un tournant bien différent. A présent, notre but premier allait être de survivre, coute que coute. Dans tous les cas, j’étais content de constater qu’elle s’en était sortie indemne. A première vue. Elle affirma que la chance était de son côté étant donné qu’elle s’en était sortie. Je haussais un sourcil, grimaçant légèrement. « Je ne sais pas encore qui a eu le plus de chance entre ceux qui ne s’en sont pas sortis et nous. Après tout, on ne sait pas trop où on est tombés, on est peut-être les plus malchanceux au final. » Super, pour rassurer il n’y a pas mieux ! Mais je sais que j’avais raison. Est-ce qu’on avait vraiment de la chance de se retrouver ici ? Seul l’avenir nous le dira. « Enfin, on est en vie, c’est déjà pas mal. »

Il est vrai que partir en croisière pour se retrouver échoué sur une île ne rendait en rien la situation chanceuse. Mais autant changer de sujet pour partir sur quelque chose de plus léger, comme son abri par exemple. Il avait l’air pas si mal à première vue. Elle plaisanta sur ma potentielle jalousie et me demanda si je voulais qu’elle m’en construise un comme le sien. Je me mis à rire légèrement. « J’en ai déjà un, là-bas un peu plus loin. » Lançai-je en montrant mon propre abri du doigt. Moi aussi j’étais fier de ma construction. J’avais toujours été bien plus manuel qu’intellectuel. Même si je n’étais pas si stupide au final. Bref. « Mais je dois bien avouer que tu t’en es bien sortie. Pour une fille. » Lançai-je sur le ton de la plaisanterie pour la taquiner un peu. Je n’étais pas du genre macho, mais ça m’amusait de faire comme si, ça les faisait toute réagir aussitôt. « Tu as réussi à retrouver tes affaires ? Il y a pas mal de valises échouées sur la plage. J’ai trouvé quelques trucs. Tiens cadeau. » Dis-je tout en déposant la casquette bleue que j’avais trouvé sur la plage, sur sa tête. « Le soleil tape fort par ici. »

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J'avais mis ma survie sur le compte de la chance mais Jamie semblait moins optimiste que moi. Mais il n'avait pas complètement tort puisqu'aucun de nous savait exactement où l'on se trouvait ni ce qui nous attendait sur cette île. Et si les choses ne faisaient qu'empirer? Je préférais ne pas me faire des scénarios et attendre de voir comment ça allait évoluer. Peut-être que nous allions simplement le supporter quelques jours et les secours finiraient par nous retrouver et nous ramener chez nous? Ou ne nous trouveraient-ils jamais. Tout était possible. Je haussais les épaules alors qu'il me disait qu'être en vie était déjà pas mal. Nous le saurions bien assez tôt. Il me montra alors son abri un peu plus loin et je suivis du regard la direction qu'il me montrait du doigt. Ses mots m'arrachèrent ensuite un sourire. Je plantais mes yeux dans les siens en rétorquant « Je vais prendre ça pour un compliment. ». Peut-être en était-ce réellement un. « Non je n'ai pas retrouvé toutes mes affaires, mais au moins j'ai retrouvé un sac à dos à moi, c'était le plus important, et pour ce qui est des vêtements... »

Je m'interrompis et haussais les sourcils alors qu'il déposait une casquette bleue sur ma tête sous prétexte que le soleil tapait fort. « Merci pour ce cadeau, c'est vrai que l'idée de porter quelque chose dont le propriétaire est peut-être au fond de l'océan est réjouissant! », plaisantais-je avec un petit rire sans joie. Même si j'essayais de ne pas y penser, je ne pouvais m'en empêcher, de me dire qu'il y avait des morts par dizaines sous cette mer si calme à présent. Je n'allais pas me mettre à pleurer ou faire une crise de panique mais ça me donnait des frissons. C'était loin de me faire rire, mais ce n'est pas en me lamentant sur le sort des autres que j'arriverais à m'en sortir ici et j'en avais bien conscience. Je tendis ma bouteille d'eau à Jamie. « Tu as soif ? »

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Tout était possible à partir de maintenant. Optimiste ou non, il fallait envisager toutes les éventualités à présent. Etant donné que la croisière était destinée aux jeunes, il ne devait pas y avoir de médecin dans le coin. Et si l’un de nous tombait malade ? Ou se blessait ? On serait bien dans la merde. A moins que le personnel de l’équipage ait survécu. Mais à première vue, je n’ai vu personne de plus de 30 ans dans le coin… Peut-être même que l’île était déjà habitée et qu’on dérangeait le peuple qui y vivait ? Ou alors, j’ai regardé trop de films. C’est possible aussi. Dans tous les cas, il était bien difficile de dire si nous avions eu de la chance ou non à l’heure actuelle. Peut-être qu’on allait tous mourir de faim et de soif dans les jours à venir. Enfin, tentons de penser positivement, on est déjà tous mal foutus, inutile de transmettre des mauvaises ondes. Positivons.

Suite à ma petite réflexion qu’elle s’était plutôt bien débrouillée pour une fille, elle assura qu’elle allait prendre ça pour un compliment. « C’en est un. » Elle affirma ensuite qu’elle n’avait pas retrouvé ses affaires, seulement son sac à dos. Cependant lorsqu’elle mentionna ses vêtements, elle s’interrompit lorsque je plaçai la casquette sur sa tête. Elle se mit à plaisanter sur le fait qu’elle se réjouissait de porter quelque chose qui appartenait sans doute à un mort. Mon sourire s’étira sur mon visage. « Si c’est le cas, il n’en a plus besoin là où il est. Elle te sera bien plus utile à toi. Vois le bon côté des choses. La plupart des affaires qu’on va récupérer appartiennent très certainement à des personnes qui n’ont pas survécu. Je crois qu’au point où on en est, on ne doit pas trop faire les fines bouches. » On ne va pas cracher sur les ressources sous prétexte que son propriétaire est en train de nourrir les poissons. C’est peut-être cruel comme façon de penser, mais on doit penser à nous maintenant. C’est de la survie pure et dure. « Je crois qu’à partir de maintenant, on n’a plus trop le choix. Si on veut survivre et s’en sortir sans plus de dommages. »

Elle finit par tendre sa bouteille vers moi pour me proposer à boire. Je tendis la main à mon tour avec un sourire. « Merci de te préoccuper de moi. » Lançai-je avec un petit sourire charmeur en attrapant la bouteille et en l’amenant à mes lèvres pour boire un coup. Une ou deux gorgées suffisaient et je lui rendis sa bouteille. L’eau allait bientôt être une denrée rare, mieux valait économiser. « Mise à part ce bordel général, comment tu te sens ? Tu n’es pas blessée ? » Quand on jette un œil autour de nous, on voit bien que certains naufragés ont du mal à se remettre de ce drame. Certains sont encore en état de léthargie. Et elle ? Comment est-ce qu’elle allait ? A première vue pas trop mal. « On ne s’est pas tous échoués au même endroit apparemment, ou alors, je ne t’ai pas vue dans la cohue générale ? Il faut dire que c’était un peu la panique… »

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Jamie plaisanta sur la casquette et au fait qu'elle n'était plus utile à son propriétaire mort et que nous devions utiliser tout ce que nous allions trouver d'utile sans nous poser de questions si le propriétaire est dans les profondeurs de l'océan. Je le savais bien, et j'étais tout à fait d'accord. « Tu as raison, ce n'était qu'une mauvaise plaisanterie. » lui répondis-je. Il s'empara alors de la bouteille que je lui tendais en me remerciant de me préoccuper de lui, et me la rendit après avoir pris quelques gorgées d'eau. Visiblement il était lui aussi conscient qu'on le devait pas gaspiller ou nous laisser emporté par la soif et la faim. Il fallait essayer de tenir le plus longtemps possible avec les ressources que nous allions trouver. Je lui rendis son sourire lorsqu'il me posa des questions sur mon état.

« Je vais bien, merci de te préoccuper de moi. », répondis-je avec un petit rire en répétant ses mots. « Non en effet, je me suis réveillée plus loin, un type que je n'avais pas revu depuis le lycée m'a trouvé, derrière les rochers. J'imagine que tu ne l'as pas encore croisé, c'est Ewenn, il doit être quelque part par là. Et toi j'imagine que tu étais partit trouver des choses utiles? D'ailleurs nous devrions trouver du bois pour allumer un feu avant le coucher du soleil, tu ne penses pas?»

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Elle acquiesça mes propos quant au fait que nous allions dès à présent devoir utiliser tout ce qu’on pourrait trouver pour survivre, que son propriétaire soit mort ou non, et assura que sa plaisanterie était mauvaise. « C’est juste qu’à partir de maintenant, on devra tout garder sans se poser de questions. Si on commence à se tourmenter avec ça, on est foutu. » Carrément même. On trouve quelque chose d’utile, on le garde sans se soucier de ce qu’il est advenu de son propriétaire sinon c’est la dépression assurée. Et dans le contexte actuel, il n’y a pas de place pour ça.

Lorsque je lui posais des questions sur son état, elle me répondit en reprenant mes mots, ce qui me fit sourire. « On doit se préoccuper des uns des autres maintenant. A moins de se la jouer perso et solitaire. Mais je pense que l’union fait la force. Et je suppose que personne ici n’est un pro de la survie. » Alors mieux vaut s’entraider. Elle m’expliqua également qu’elle s’était effectivement retrouvée plus loin avec un ami de lycée. Elle le mentionna rapidement, soulignant qu’il devait être dans le coin. Elle supposa que j’étais parti en quête de choses utiles et proposa d’aller chercher du bois avant que la nuit ne tombe. « Non, son nom ne me dit rien. Moi ? Je me suis échoué avec tout le monde et j’étais effectivement parti sur la plage à la recherche de mes affaires à la base. Mais je n’ai pas trouvé grand-chose d’intéressant. Je nourris toujours l’espoir de retrouver mon sac à dos. Enfin, la mer n’a pas fini de rejeter ce qu’il y avait sur le bateau, on va attendre d’autres marées. » Avec un peu de chance, je retrouverai mon sac avec tout ce qu’il contient. « Oui, on peut aller en ramasser. Mon briquet a un peu pris l’eau, mais espérons qu’il fonctionne suffisamment pour allumer un feu. On y va ? »

J’attendais qu’elle se mette en route pour la suivre et engager une nouvelle conversation. « Avec tout ça, on ne se connait pas trop. Ça te dirait qu’on fasse connaissance ? Je pense qu’on est amené à se côtoyer régulièrement maintenant. A moins que je ne te dérange auquel cas, tu devras t’habituer à ma présence. » Lançai-je en riant légèrement. Traduction, que tu le veuilles ou non, je ne vais pas disparaitre de ton paysage ma jolie. « Tu faisais quoi dans la vie avant tout ça ? » Lui demandai-je alors que nous avancions vers les arbres les plus proches.

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Jamie semblait d'accord pour aller trouver du bois et il me dit aussi qu'il avait un briquet qui pouvait ou non fonctionner. En tout cas il fallait espérer sinon il faudrait que nous nous débrouillons autrement. J'avais bien vu comment on faisait dans des films mais j'étais incapable de dire si je saurais reproduire la chose en vrai. À voir ça paraissait simple mais ce n'était sans doute pas le cas en pratique. Je me mis en marche vers les premiers arbres près de la plage, je n'étais pas certaine que nous aventurer trop loin était une bonne idée, pas pour le moment en tout cas. Même si nous ne croisions aucun danger, il y avait toujours un risque de nous y perdre. Je commençais à ramasser du bois tout en écoutant Jamie un sourire étirant mes lèvres. L'éternelle question de ce que je faisais dans la vie avant ça revint encore.

« Rien d'intéressant. Je travaillais la journée, livreuse de pizzas ou serveuse dans un café, et le soir soit j'étais au club de boxe, soit en boite. » Je me retournais avec tout ce que j'avais trouvé de bois et m'avançais de Jamie, mes yeux plantés dans les siens à mesure que j'approchais. Je m'arrêtais juste devant lui et lui sourit. « Et oui je faisais de la boxe. », dis-je devinant son étonnement avant même qu'il ait eu le temps de m'en faire part. Puis je lui mettais dans les bras tout ce que j'avais ramassé et lui tournais le dos pour aller en trouver d'autres. « Et toi? Est-ce que tu es médecin ou chirurgien? Quelque chose qui nous serait utile? » Je me demandais sérieusement si nous avions des gens qui auraient des connaissances en médecine parmi nous. Ce ne serait pas de trop..

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Mieux valait ramasser du bois tant qu’il faisait encore jour. Evitons également d’aller trop profondément dans la forêt, nous ne connaissions pas encore l’endroit et la nuit allait sans doute tomber rapidement. Si on se perdait dans les bois, pas le choix, on ne pourrait pas faire machine arrière. Autant ne pas prendre trop de risques inconsidérés. Arrivé à l’orée de la forêt, Alex – yep je me suis souvenu de son prénom entre temps – commença à se baisser pour ramasser des branches et autres brindilles. Moi, je restais planté les bras croisés à la regarder faire. Je ne suis qu’un mec et mon regard se perdit déjà sur ses courbes chaque fois qu’elle se baissait. Et dire que j’ai raté mon coup à cause de ce satané naufrage… J’en suis malade. Bref, j’écoutais distraitement ce qu’elle racontait, mon attention étant bien sûr focalisée ailleurs que sur ses paroles. Elle évoqua un boulot de livreuse de pizza et de serveuse dans un café ainsi que dans un club de boxe et dans une boite. Tout ça ? On avait les pizzas en commun. Mais qu’est-ce qu’elle faisait dans un club de boxe ?

J’eus bien vite la réponse alors qu’elle se retournait pour me faire face, son regard plongé dans le mien, elle assura qu’elle faisait de la boxe. Oh, vraiment ? Elle profita même de mon étonnement pour me coller tout le bois qu’elle avait ramassé dans les bras. Merci bien pour ça. « Tu es donc le genre de fille qu’il ne faut pas chatouiller hein ? » Lançai-je avec un sourire en coin. Une chose était certaine, plus le temps passait plus cette fille me plaisait. Elle retourna ramasser du bois tout en me retournant la question, à savoir ce que je faisais dans la vie. « Je serais un jeune surdoué si j’étais déjà médecin ou chirurgien à mon âge. Mais on a une chose en commun hormis le fait d’être carrément pas mal tous les deux. J’étais livreur de pizza. » Ça n’avait rien de glorieux mais il fallait bien trouver un petit job pour payer son loyer. Contrairement à beaucoup, je n’avais plus aucun de mes deux parents vivants pour m’aider. Enfin, à présent, ça n’avait plus grande importance. « Mais rien de très utile pour survivre sur une île. D’ailleurs vu la tranche d’âge visée par cette croisière, je ne pense pas qu’on ait un médecin dans nos rangs. » Ce qui est fort dommage.

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Après lui avoir mit dans les bras ce que j'avais ramassé pour faire du feu, je lui avais tourné le dos afin de continuer à en chercher d'avantage. Sa remarque, ou devrais-je dire question, m'arracha un petit rire. Je lui jetais un regard par dessus mes épaules et lui répondis avec amusement «Oui, il vaut mieux éviter de me chatouiller ou je risque de donner des coups, sans le vouloir..» Bien sûr je plaisantais, je n'étais pas du genre à sortir les poings pour tout et pour rien. Mais disons que je saurais me défendre en cas de besoin, si quiconque sur cette île décidait de s'en prendre à moi. Après tout, qui sait quels genres de psychopathes s'étaient échoués avec nous, et ce dont ils seraient capables sur une île ou il n'y avait personne pour faire la loi et faire régner l'ordre? Au moins je n'avais rien à craindre, habituée à me battre à des colosses qui faisaient deux têtes de plus que moi sur le ring.. Enfin, comme dans tout sport, il y avait des règles même en boxe, et ces règles n'existaient plus quand on était fasse à un agresseur ou un réel ennemi. Je ne me surestimais donc pas non plus, je savais que je n'étais pas une héroïne surpuissante, et que je pouvais me retrouver dans le pétrin même en ayant fait de la boxe plusieurs années.

La réponse de Jamie à ma question me tira de mes pensées. Le "hormis le fait d’être carrément pas mal tous les deux" me fit bien rire. Oh, livreur de pizza, quel hasard. Bon, j'avais l'impression que c'était le boulot le plus répandu en Amérique.. Du moins le plus accessible. « On ne sait jamais, on peut toujours croiser un jeune étudiant en médecine, ce qui ne serait pas de trop. Oh.. tiens regarde là bas.» J'haussais les sourcils tout en désignant de doigt ce qui ressemblait fortement à une grotte non loin de là. J'étais curieuse d'aller voir ce qui s'y trouvait mais j'ignorais si c'était une bonne idée, en tout cas même si elle était vide, c'était un bon endroit pour s'abriter en cas d'intempéries, si nos cabanes de fortune ne tenaient pas le coup.

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Une boxeuse. Mieux valait ne pas se retrouver sous ses poings. Je n’étais pas en reste non plus pou me défendre au cas où. J’avais passé mon adolescence à chercher la merde et à jouer des poings avec les autres. J’avais eu une sale période où je me rebellais contre la terre entière et toutes les occasions étaient bonnes pour déclencher une bagarre. Et je dois dire qu’au fil du temps, je m’étais grandement amélioré et j’en ressortais vainqueur neuf fois sur dix. Il fallait bien que j’évacue ce que je gardais en moi. Avec mon père qui avait une préférence pour ses bouteilles que pour son propre fils, j’étais en colère contre le monde entier. Bref, une mauvaise période où je n’ai eu que des mauvaises fréquentations et un mauvais comportement. J’étais clairement le bad boy par excellence. Je crois même que c’est à ce moment là que j’ai eu le plus de succès avec les nanas.

Sa réflexion sur le fait de trouver un potentiel étudiant en médecine dans nos rangs me tira de mes pensées et me ramena à la réalité. Mais elle changea vite de sujet, puisque quelque chose avait attiré son attention. Curieux, je jetais un œil dans la direction qu’elle me montrait. Une grotte. Ça pourrait tellement être utile en cas de forte pluie. « Une grotte… » Chuchotai-je, perdu dans ma contemplation. J’avais envie d’y aller… « On y va ? » Je posais les bouts de bois à mes pieds et sans penser aux risques encourus ou à ce qui pourrait se trouver à l’intérieur, je m’avançais déjà dans sa direction. J’étais pourtant quelqu’un de réfléchi, mais là, elle m’intriguait, je voulais aller voir de plus près. Je m’approchais doucement, observant avec minutie tout ce qu’il y avait aux alentours, écoutant d’une oreille attentive le moindre bruit qui me semblerait suspect. Je m’arrêtais devant l’entrée. « Pas sûr que ce soit une bonne idée. Mais si tu as peur, tu peux m’attendre dehors. » Lançai-je avec un petit sourire provocant. « Moi en tout cas, j’y vais. » Glissant ma main dans ma poche, j’en ressortis mon briquet que je n’avais toujours pas testé depuis le naufrage. C’était le moment de voir s’il fonctionnait encore. Après plusieurs tentatives, il s’alluma enfin. « Que la lumière soit. » Assurai-je satisfait qu’il ne m’ait pas abandonné. Puis, je tournais la tête dans sa direction. « Si tu me suis, fais attention et reste derrière moi. » J’avançais ensuite précautionneusement à l’intérieur, aux aguets du moindre bruit et du moindre éboulement éventuel. Ce serait con qu’on ne soit pris au piège. Mais au-delà de ça, on pouvait aussi tomber sur un animal. Autant rester sur nos gardes.

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Indice Trouvé!

JOURNAL D'UN ANCIEN SOLDAT : « .. que les habitants de l'île de Pandore vénerent une déesse et lui sacrifient des êtres humains. C'est pourquoi le Comité a pris la décis...»

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Je m'étais interrompue en apercevant non loin de nous ce qui semblait bel et bien être une grotte. Et après que je l'eusse montré du doigt à Jamie, ce dernier me proposa d'y aller mais ajouta ensuite que ce n'était peut-être pas une bonne idée et que je pouvais l'attendre là si j'avais peur. Je levais les yeux au ciel. Les hommes, toujours à vouloir jouer au héros. Mais non, je n'allais pas rester là comme une pauvre chose apeurée ce n'est pas une grotte qui allait m'effrayer, au contraire même. Je me mis donc en marche avec lui. Une fois devant Jamie sortit son briquet de sa poche et tenta de l'allumer, ce qu'il réussit après quelques tentatives. Il fit même une petite plaisanterie à laquelle j'ajoutais «Jamie alluma son briquet, et la lumière fut. » Il se tourna alors vers moi pour me conseiller de rester derrière lui. « Ça va trouves toi une nana en détresse pour jouer les héros », lui répondis-je en passant devant. Mais après quelques mètres on débouche sur un cul-en-sac. La grotte n'était pas bien profonde et ne débouchait sur rien. « Du moins c'est un bon abris en cas d'intempéries. On devrait dire aux autres.. Tiens, qu'est ce que c'est ? » Je fronçais les sourcils en apercevant au sol un objet. Je m'en approchais et m'en emparais avant de demander à Jamie d'approcher son briquet. C'était un carnet. Je l'ouvris mais les pages étaient délavées. Sauf une.. J'essayais de déchiffrer l'écriture et m'étonnais de comprendre ce qui y était écrit.

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Bob Morley

When the days are cold

Alex & Jamie

Cela pouvait être dangereux d’aller explorer cette grotte. Après tout, on ne savait pas si elle était profonde ou non. Il pouvait aussi y avoir des risques d’éboulement qui nous bloquerait à l’intérieur ou même une bête sauvage qui pourrait y vivre. Y aller n’était pas très malin, surtout que nous n’avions pas d’arme ni rien pour nous défendre. Mais ma curiosité avait pris le pas sur ma raison. En entrant à l’intérieur, briquet en main, je lui avais dit de rester sur ses gardes mais Mademoiselle m’envoya littéralement balader en passant devant moi. Sérieusement ? « Vas-y mais ne viens pas pleurer si tu te fais bouffer par une bête sauvage… » Lançai-je, amer, en la suivant. Je ne voulais pas jouer les héros, mais mieux valait prévenir que guérir. S’il lui arrive quelque chose, tant pis pour elle…

Je continuais d’avancer à l’intérieur, regardant partout autour de moi et suivant ses pas. Cependant, nous débouchions bientôt sur un cul de sac. Finalement, cette grotte n’était pas si grande que ça. Elle affirma que c’était un bon abri et qu’on devrait le dire aux autres. Mais elle s’interrompit car elle semblait avoir trouvé quelque chose. Elle le ramassa et je m’approchais d’elle avec mon briquet. « Je ne suis pas certain qu’on doive en parler aux autres. Tout le monde ne rentrera jamais ici. Autant garder ça pour nous pour le moment… » Ma voix se tut alors que j’étais assez proche pour voir l’objet qu’elle tenait entre ses mains de plus près. On dirait un vieux carnet. J’approchais mon briquet de la page lisible. « Oh… Ce n’est même pas écrit en dialecte bizarre… l’île de Pandore… Ce serait donc le nom de cette île. Et…sacrifient des êtres humains. » Oh super… « Ah génial. » Lançai-je en me redressant. « J’espère vraiment qu’il n’y a plus d’habitants sur cette île dans ce cas… Dommage qu’on ne puisse pas lire le reste. C’est quoi ce Comité ? Et quelle décision ? » Je me posais juste les questions à voix haute, j'avais parfaitement conscience qu'elle n'avait pas les réponses...

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« When the days are cold… »

ft. Jamie

« And the cards all fold, and the saints we see are all made of gold.. »

Jamie m'avait répond sur un ton amer, j'avais blessé son ego en lui disant que je n'avais pas besoin d'un héros. Un petit sourire amusé étira le coin de mes lèvres avant que je ne découvre ce carnet que je lus avec lui. L'écriture n'était plus très lisible à cause de l'humidité mais nous avions réussi à déchiffrer une phrase... Jamie formula à haute voix ce que je pensais à voix basse. Je fronçais les sourcils en relevant les yeux pour croiser son regard. Il s'était rapproché pour éclairer le carnet et mon bras était collé à son torse, son visage était tout près du mien, ce qui me rappela notre soirée sur le bateau. Nous avions cette même proximité, nous nous regardions dans les yeux comme en cet instant et nous étions sur le point de nous embrasser.. Je chassais ces pensées inutiles.

« Tu penses que c'est vrai? Mais vu l'état de ce truc.. Ils doivent tous être morts à présent non? » On ne m'effrayait pas facilement, mais ce n'est pas pour autant que je n'avais pas peur de rien, et l'idée que des sauvages qui sacrifiaient des êtres humains vivent encore sur cet île et puissent menacer nos vies n'était guère agréable. Enfin, pour le moment je n'y croyais pas vraiment, du moins même s'ils avaient existé je me disais que ce peuple s'était éteint à l'heure actuelle. Du moins je l'espérais pour nous! « Bon, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? On retourne chercher le bois ? », demandais-je ensuite au jeune homme.

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Bob Morley

When the days are cold

Alex & Jamie

Je ne savais pas trop s’il fallait s’inquiéter de ce que racontait le carnet ou non. Après tout, vu son état, il avait l’air d’être super vieux non ? Peut-être que tous les habitants de cette île étaient morts depuis ? Après cette réflexion à voix haute, je tournais la tête vers elle jusqu’à croiser son regard. Le silence se fit et le temps s’arrêta. Je n’avais plus été aussi proche d’elle depuis ce fameux jour du naufrage, au moment où nous allions nous embrasser. Il commençait à faire chaud mais je ne savais pas si c’était à cause de la chaleur de son corps contre le mien ou si le briquet était responsable. Mon regard dériva sur ses lèvres et je me mordillai doucement la mienne. Je commençais à amèrement regretter de ne pas avoir été plus loin avec elle.

Mais sa question me tira de mes pensées et je revenais à la réalité, quittant ses lèvres des yeux pour reporter mon regard dans le sien. Hum, oui, on parlait de quoi là ? « Euh… Ouais sans doute. Espérons. Ça m’enchanterait moyen de partager cette île avec des cinglés qui font des sacrifices humains. » On a déjà du mal à survivre par nos propres moyens alors si en plus on doit faire face à ce genre de menace… « On va supposer qu’on est seul sur cette île, mais mieux vaut rester sur ses gardes quand même, juste au cas où. » Après tout, on n’est à l’abri de rien. « Ouais, on va retourner chercher du bois, mais… » J’amenais ma main libre près de son visage pour dégager une mèche de ses cheveux et la glisser derrière son oreille. « Je me dis qu’on a eu un mauvais timing. Ce naufrage est clairement arrivé au mauvais moment… » Si tu vois ce que je veux dire. Une heure après, ça aurait été parfait ! Puis là, on est bien isolé du reste du monde et à l’abri, que demander de mieux ? Ne jamais perdre le nord, jamais.

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Le carnet toujours entre mes mains, j'avais proposé à Jamie que l'on retourne au campement après avoir récupéré le bois. Je comptais en profiter pour montrer ce que j'avais trouvé aux autres. Même si rien n'était sûr, il valait mieux rester prudent comme il l'avait souligné. Et lorsque je lui posais ma question, il me répondit que l'on devrait effectivement aller récupérer le bois, sauf qu'il laissa sa phrase en suspens et je le regardais un peu prise de court lever une main pour dégager une mèche de cheveux de mon visage pour la glisser derrière mon oreille. Je restais silencieuse, alors qu'il reprenait la parole affirmant que notre timing avait été mauvais, et que le naufrage avait tout gâché. Alors il pensait à la même chose que moi, au même moment que moi.. Je gardais le silence encore quelques secondes qui s'éternisaient puis souris. « Ton timing n'est toujours pas bon, le soleil commence à se coucher, si on y va pas maintenant, on va se perdre dans la forêt avec l'obscurité. » Puis je soufflais sur son briquet pour l'éteindre et laissais échapper un petit rire. « Allez viens, on devrait y aller maintenant. »

Ce n'est pas que je n'avais pas envie d'accepter sa proposition sous entendue, mais ce n'était clairement pas le moment.. Et puis je n'avais pas envie de devenir accro à lui. Et vu comment il m'attirait, je n'imaginais pas ce que ce serait une fois que nous serions allés un peu moins.. Je ressortis de la grotte et m'étirais les muscles. J'aurais besoin de faire un peu de sport.. « Où est-ce que tu as laissé le bois ? » demandais-je à Jamie en me retournant.

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When the days are cold

Alex & Jamie

Cette fille m’attirait, c’était indéniable. Et ce depuis que j’avais croisé son regard sur le bateau. Il y avait tout de suite eu ce courant qui était passé entre nous, comme si nous étions sur la même longueur d’ondes. Comme une alchimie. Et puis, qui sait ce qu’il pourrait arriver demain ? Si ça se trouve, on va tous mourir dans les jours à venir à cause du manque d’eau qui va de plus en plus se faire ressentir. Alors autant en profiter non ? Foutu pour foutu autant se faire plaisir une dernière fois. Et puis la grotte était un bon endroit selon moi. Elle finit par sourire après ma proposition sous entendue, affirmant qu’encore une fois ce n’était pas le bon timing parce qu’il allait faire bientôt nuit et qu’on allait finir par se perdre dans la forêt. Je levais les yeux au ciel alors qu’elle soufflait sur mon briquet pour l’éteindre. « Tant pis pour toi, tu ne sais pas ce que tu rates ma petite Alex. Tu regretteras de ne pas avoir saisi cette chance que je t’offrais. » Elle passe clairement à côté de quelque chose parce que je suis réellement un bon coup. On me l’a déjà dit suffisamment de fois.

Un sourire en coin sur le visage, je haussais les épaules et passais devant elle pour sortir de la grotte. Un jour c’est elle qui me sautera dessus, j’en suis sûr. Quand on me côtoie, on devient vite accroc. ça va les chevilles ? Une fois de retour dehors, je pris une grande bouffée d’air alors qu’elle me demanda où j’avais laissé le bois. « Un peu plus loin là-bas. » Lançai-je tout en désignant l’endroit d’un signe de tête. « Par contre, je ne suis pas certain qu’on doive alerter tout le monde avec ce qu’on a trouvé. Ça risquerait de déclencher des mouvements de panique et c’est la dernière chose dont on a besoin. Je suggère qu’on garde ça entre nous pour le moment et on avisera au moment venu. Ok ? » Certains avaient déjà du mal à se remettre du naufrage, inutile de les angoisser davantage avec des pseudos sauvages adeptes des sacrifices humains. « Allez viens. » Je me dirigeais vers le tas de bois que j’avais laissé en plan pour le ramasser. Je pense qu’on en avait assez, mais elle pouvait encore en récupérer un peu si elle le souhaitait.

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Marie Avgeropoulos

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Le fait que j'ignore sa proposition avait certainement dû le decevoir mais j'étais tout autant déçue de le faire. Sauf que quelque chose m'empêchait de lui céder. Peut-être était-ce la peur de m'attacher plus que nécessaire, ou bien prenais-je tout simplement plaisir à jouer avec sa patience, et la mienne par la même occasion. C'était sûrement une sorte de masochisme... Cette idée me fit rire intérieurement. N'importe quoi, qu'est ce que je n'allais pas inventer. Mais le fait était que je ne voulais pas encore le laisser franchir cette limite que j'imposais. Il avait beau transpirer le sex appeal, je voulais attendre, voir jusqu'à où je le supporterais. Probablement pas bien longtemps ! « Oh oui quelle chance hein? », dis-je en riant. Bon je ne le recalais pas réellement, mais ce n'était pas le bon moment. C'est son ego surdimensionnée que je voulais dompter un peu, je le sentais tout aussi têtu que moi. Il voulait me faire regretter, mais je le ferais courir. Pas que je sois une accro du jeu de "suis moi je te fuis, fuis moi je te suis" mais ça n'avait rien de déplaisant de se frustrer de temps en temps, au final, une fois l'objet désiré obtenu, le plaisir n'en était que plus grand..

Jamie me donna son avis quant au journal que nous avions trouvé. Comme pour la grotte, il voulait garder ça pour nous. Ce type était un peu égocentrique non? Mais bon, il avait raison quelque part. Annoncer aux autres qu'il y avait peut-être des sauvages prêts à nous égorger sur cette île où l'on était tous coincés après un naufrage n'était pas la meilleure chose à faire. Et peut-être même que ce serait complètement bidon s'il s'avérait que c'était faux. Je n'avais pas envie de passer pour une idiote qui croit à des fables, personnellement. Donc je n'avais rien contre l'idée de garder cela secret. Jamie récupéra le bois et j'en pris un peu plus au cas où, avant de me diriger vers le campement en sa compagnie. Après que nous eûmes déposé le bois, je pris une gorgée d'eau et observais la mer. Le soleil couchant étant magnifique, la vue était superbe de là où nous étions, et le crépuscule rendait l'ambiance particulièrement agréable. Je me penchais et défis les lacets de mes bottines puis les retirais avant de me redresser et me tourner vers Jamie avec un air de défis dans les yeux. « Qu'est ce que tu dirais d'une course jusqu'à la mer ? J'ai besoin de me dépenser. » Je lui souris déjà excitée à l'idée de le défier.

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Bob Morley

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Elle rebondit sur mes paroles et sur la chance qu’elle laissait ainsi filer entre ses doigts en refusant ma proposition. Cette fille avait du répondant et ça me plaisait. Quand tout était trop facile, ce n’était pas amusant de toute manière. J’aimais les défis. Et cette fille semblait en être un. Très bien. « La chance de ta vie. » Lançai-je avec un sourire satisfait. « Mais c’est trop tard maintenant. » Pour l’heure en tout cas, mais ce n’est que partie remise. Tout vient à point à qui sait attendre comme on dit. La finalité n’en sera que meilleure avec le temps.

Nous avions récupérer un peu plus de bois et nous avions rejoint le campement. J’allais déposer le tout dans un coin et regagnais mon abri pour y déposer mon sac à dos en passant devant le sien où elle s’arrêta pour boire un coup. J’ouvris mon sac en le déposant par terre et récupérais une bouteille pour en faire de même. Le camp était plutôt calme en ce début de soirée et tout le monde était occupé à discuter ou à regarder le couché du soleil. Mon abri étant non loin de celui d’Alex, je l’entendis me proposer de faire la course jusqu’à la mer parce que Mademoiselle avait besoin de se dépenser. Je lui avais déjà proposé une manière de la faire pourtant. Mais voilà que Madame avant plutôt envie de courir. Pourquoi pas ? Ça avait l’air de lui faire plaisir. Je souris à mon tour et jetais un œil vers la mer. « Si tu veux, mais que remporte le gagnant ? A part la satisfaction d’avoir gagné ? » Je quittais mon abri, pour la rejoindre. « Si je gagne, tu me laisses t’embrasser. Si je perds… » Je ne perdrais pas, ce n’est pas envisageable. Alors en laissant ma phrase en suspens, je m’élançai déjà vers la plage, histoire d’avoir une longueur d’avance… Même si je ne doutais absolument pas de mes capacités à remporter cette course. J'avais toujours été un sportif, depuis mon plus jeune âge et j'étais très endurant.

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ft. Jamie

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Ma proposition à faire la course semblait tenter Jamie bien qu'il n'affichait pas un air totalement réjouit. Sa question me fit comprendre qu'il n'en avait pas fini de sauter sur chaque occasion de me "conquérir". Il voulait gagner quelque chose à faire la course avec moi. Je le jetais un regard avant de lever les yeux au ciel et j'allais lui répondre mais il fut plus rapide que moi et m'interrompit avant même que je n'eusse le temps d'ouvrir la bouche. Que je l'embrasse ? Il ne me laissa pas l'occasion de rétorquer car il s'élança vers la mer, et je me détalais à mon tour en jurant entre mes dents. Il n'avait pas honte de jouer de la sorte. Non seulement il m'imposait ses conditions mais en plus il ne prenait ni le temps d'écouter les miennes ni de partir en même temps en parieur honnête. Non lui tout ce qu'il voulait c'est obtenir un baiser. Sauf que je ne comptais pas lui offrir ce plaisir.. Alors là, il pouvait rêver ! Sourire aux lèvres je me retrouvais derrière lui et tendis la main pour saisir son t-shirt puis le tirais d'un coup en arrière. Par chance la boxe m'avait assez musclé les bras pour que j'aie la force de le faire. On ne le voyait peut-être pas comme ça mais je n'étais pas une crevette apeurée j'avais de la force dans les poings.

« C'est au premier qui a les pieds dans l'eau, sale tricheur! », criais-je en le basculant en arrière si bien qu'il se retrouva sur le cul dans le sable. Mais je ne m'arrêtais pas et continuais à courir pour profiter de cet avantage. S'il voulait jouer sans règles eh bien le voilà servit, c'est à celui qui y arriverait en premier, et tous les coups étaient permis. J'accélérais mon allure courant aussi vite que mes pieds me le permettaient alors que mon rythme cardiaque s'était accéléré et que l'adrénaline se répandait dans mon corps. C'était bon, j'adorais ça, j'avais un trop plein d'énergie aujourd'hui. Encore un peu et j'avais gagné.

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Bob Morley

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Alex & Jamie

Je n’avais jamais été très fairplay. J’étais même un mauvais joueur et je détestais perdre. J’avais toujours été ainsi. Déjà tout petit, je boudais quand je perdais à un jeu. La défaite ne me convient pas. Alors oui, j’étais partie avant elle. L’effet de surprise est un bon moyen de prendre de l’avance, même si je ne doutais absolument pas de mes capacités à la distancer. Cependant, après un petit moment de course, je sentis qu’on attrapait mon t-shirt et qu’on me tirait en arrière. Cette fois, c’est moi qui fut surpris, à tel point que j’en perdis l’équilibre quand elle me bouscula pour me retrouver le cul dans le sable. Alex passa devant moi, criant que le gagnant serait le premier à avoir les pieds dans l’eau, me gratifiant d’un sale tricheur au passage. La triche il n’y a que ça de vrai pour gagner. Je constate qu’elle joue dans la même cour que moi, son geste était déloyal également. Au moins on est quittes.

Si elle croyait s’en tirer comme ça, elle se mettait le doigt dans l’œil ! Bien vite, je me relevais et courais aussi vite que je le pouvais pour la rattraper. Il n’était pas question que je la laisse gagner. Mes nombreuses années de sport et mon endurance firent le reste et j’arrivais à la rattraper. Nous étions presque au même niveau alors que nous arrivions tout près de l’eau. A ce moment là, je décidais de changer de tactique et de me venger. Si on pouvait appeler ça une vengeance. Je l’attrapais par la taille et dans notre élan effréné, nous tombions tous les deux dans l’eau. Elle avait osé jouer à ce jeu là, alors je lui offrais un bain gratuit. Ça lui apprendra à tricher. Remontant la tête de l’eau, je m’asseyais, les vagues fouettant mon corps au niveau de mon torse. Je secouais la tête en riant. « Voilà ce qu’il se passe quand on triche avec moi. Tu as bien mérité de faire trempette. » Lançai-je en l’éclaboussant. Bon j’étais dans l’eau aussi, mais ça en valait la peine. J’avais toujours aimé l’eau de toute manière.

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Je courais tout en riant, l'adrénaline qui se propageait dans mon corps me procurait un bien fou, tout comme lorsque j'étais à mes cours de boxe. J'aimais cette sensation, j'avais l'impression de pouvoir soulever des montagnes, bien que cela ne soit qu'une image, mais dans ces moments là je pouvais me surpasser. Et c'est convaincue que je gagnerais cette course que je finissais par atteindre la mer mais avant que mes pieds n'eussent le temps de toucher l'eau, les bras de Jamie me saisirent par la taille, et tous les deux nous tombions dans l'eau comme des idiots. Ma tête émergeât alors que je recrachais l'eau salée de la mer et m'essuyais le visage. Je repris un bol d'air avant de lancer un regard à ce tricheur de Jamie. « Et on peut savoir qui a commencé? », rétorquais-je alors qu'il m'éclaboussait. Je me détournais pour ne pas m'en prendre plein la tronche et n'hésitais pas à contre attaquer. Mais comme il ne voulait pas s'avouer vaincu, je m'élançais vers lui pour le plonger sous l'eau puis quand il en ressortit et je que savais pertinemment qu'il chercherait à se venger, je collais mon front contre le sien, nos visages si près que nos souffles se mélangeaient. J'étais stupide de croire que je pourrais résister longtemps à cette attirance que j'éprouvais envers lui. De croire que je pourrais faire durer ce petit jeu sans grande difficulté. Je n'avais plus envie d'attendre, plus envie de jouer, toutes les cellules de mon corps voulaient goûter à lui, à ses lèvres, et sentir ses caresses. Ce qui serait déjà arrivé depuis quelques jours si cette tempête ne nous avait pas surpris, et si ce naufrage n'avait pas tout gâché.. Le silence était retombé depuis quelques secondes entre nous. Je m'arrachais à toutes ces pensées pour venir presser mes lèvres contre les siennes, doucement, mais sans cacher mon désir. Mes bras s'enroulèrent autour de son cou, alors que les battements de coeur dans ma poitrine s'accéléraient. Le contact délicieux de mes lèvres contre les siennes, de mon corps contre le sien me procurait la même adrénaline que lorsque nous courrions, ou que je tapais dans un punching ball.. Mais en bien mieux, bien plus intense.

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Bob Morley

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Alex & Jamie

Une petite baignade improvisée ne faisait pas de mal. Rire faisait du bien après ce qu’on avait tous vécu. On avait tous besoin d’évacuer un peu la pression et de profiter du moment présent. Actuellement, je n’avais pas envie de me prendre la tête, tout ce que je voulais c’était m’amuser un peu et oublier que nous étions échoués sur une île avec un avenir incertain. Assis dans l’eau, des gouttes d’eau provenant de mes cheveux mouillés dégoulinaient sur mon visage et mon corps bougeait légèrement à chaque vague qui s’échouait sur nous. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » Lançai-je avec un air faussement innocent. Certes j’avais triché le premier mais tous les coups étaient permis non ? Après l’avoir éclaboussée, elle se jeta sur moi pour m’immerger complètement. J’en ressortis quelques secondes plus tard et je secouais la tête pour replacer mes cheveux en arrière et éviter qu’ils ne me gênent. Je voulais la plonger sous l’eau à son tour mais ce qu’elle fit me coupa dans mon élan. Elle colla son front au mien et sa proximité m’avait coupé le souffle. Je ne respirais plus qu’au ralenti alors que mon rythme cardiaque s’accéléra. Mon regard plongé dans le sien, je le trouvais extrêmement envoûtant. J’étais si proche d’elle que je sentais son souffle sur mon visage. Je retenais le mien alors que j’avais une furieuse envie de l’embrasser. Ses lèvres m’appelaient irrémédiablement. Le silence se fit et on n’entendait plus que le bruit des vagues. Finalement, elle vint poser ses lèvres contre les miennes et je ne me fis pas prier pour répondre à son baiser avec la même intensité qu’elle. L’une de mes mains vint se poser dans son dos alors que l’autre se positionna derrière sa tête. J’avais eu cette envie de l’embrasser depuis la minute où j’avais posé mes yeux sur elle sur le bateau. Dès que nos regards s’étaient croisés, j’avais tout de suite ressenti cette attirance inévitable envers elle. Chaque parcelle de son corps appelait le mien depuis cet instant… Ses bras s’enroulèrent autour de mon cou et je resserrais mon étreinte autour d’elle, la rapprochant au maximum de moi. Je voulais sentir son corps contre le mien, sentir chaque mouvement de sa poitrine chaque fois qu’elle respirait. Après quelques minutes je rompais le baiser mais restais à quelques millimètres de son visage. « Visiblement j’ai gagné. » Assurai-je avec un petit sourire victorieux. Puisque ma récompense était un baiser de sa part, je supposais qu’elle me la donnait. Mais je ne pus résister à mon envie de l’embrasser à nouveau et je capturais ses lèvres pour un nouveau baiser enflammé. On était peut-être assis dans l’eau, mais j’avais chaud. Très chaud.

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Sujet: Re: When the days are cold.. Jamie&Alex

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