Can the sadness of the moment ruin this reunion? (Joy et Jamie)

Can the sadness of the moment ruin this reunion?

Joy & Jamie

Le temps semblait ne pas s’écouler ici. Ça faisait deux jours qu’on s’était échoués sur cette île mais j’avais l’impression d’y être depuis une éternité. Et aucune amélioration en vue. Pas de secours. Pas d’eau. Pas de nourriture à part ce qu’on trouvait en fruit aux alentours. Etait-on vraiment chanceux d’avoir survécu ? Même la nuit était un véritable enfer. Dormir était vraiment compliqué. J’en venais même à regretter mon appart miteux de New York. Je n’avais pas beaucoup de moyen, mon matelas était pourri, mais je dormais toujours mieux qu’ici.

Une nouvelle journée sur cette île. Cependant, je ne pouvais plus rester sur le campement, voir le comportement de certains m’horripilait. Quel est l’intérêt de se lamenter sur son sort non stop ? Pourquoi pleurer encore et encore ou se la couler douce ? Certaines personnes n’ont clairement pas l’âme d’un survivant. C’est pourquoi j’avais décidé de m’isoler un peu et d’aller me promener sur la plage, à la recherche de mon sac et de mes affaires que je n’avais toujours pas retrouvées. Mains dans les poches de mon pantalon, je regardais vers l’horizon, la mer semblait interminable. Est-ce qu’on partirait un jour de cette île ? Est-ce qu’on retrouverait un jour nos proches ? Bien qu’il ne m’en reste plus énormément…

En pensant à eux, mon regard se posa sur une silhouette assise dans le sable un peu plus loin. Plus je m’approchais, plus mon cœur se mit à battre alors que je la reconnus. J’avais découvert qu’elle faisait aussi partie de la croisière mais avec les événements et tout ce qui en avait découlé, je dois dire que j’avais un peu perdu espoir de la retrouver. Joy, ma Joy, mon Joyau. Cette petite puce que je connaissais depuis de nombreuses années. J’étais heureux de constater qu’elle avait survécu. Je courais alors vers elle pour la rejoindre. « Joy ! » Arrivé à son niveau, je tombais à genoux à côté d’elle pour la prendre dans mes bras et la serrer fort contre moi. « Mon dieu, tu vas bien ? » Lançai-je sans la quitter, sans la lâcher. J’avais peur que si je rompais le contact, elle ne disparaisse et qu’elle ne soit qu’une hallucination…

Can the sadness of the moment ruin this reunion?

Joy & Jamie

Joy, ma douce Joy. Je m’étais rendu compte de sa présence sur le bateau que peu de temps avant le naufrage et je ne savais pas du tout si elle avait survécu avant de la voir là, assise sur la plage, face à la mer. Mon cœur s’emballa tellement le soulagement était grand et je ne pus m’empêcher de la prendre dans mes bras. J’étais réellement heureux de la savoir en vie. Je ne voulais même plus la lâcher, de peur qu’elle ne disparaisse. Ma petite Joy, mon rayon de soleil. Je sens ses bras autour de moi également et je pose l’une de mes mains derrière sa tête, balançant très légèrement nos deux corps sous l’émotion. Elle prononça mon prénom, il avait une sonorité tellement agréable de sa bouche. Sa voix, en voilà un son qui m’avait manqué.

Après un long moment à la tenir contre moi, elle se recule très légèrement de sorte à ce que je puisse poser mon regard sur elle. Elle pleurait et je ne pus m’empêcher de lui essuyer ses larmes avec mes pouces alors que j’attrapais son visage entre mes mains avec un sourire illuminant mon visage tant la joie de la voir était immense. Elle assura que ça allait mieux maintenant que j’étais là et me retourna la question. « Ça va, je vais bien. Comme quelqu’un qui s’est échoué sur une île en tout cas. Du moins, je n’ai pas trop à me plaindre je suis vivant et plutôt en forme. » Pas de blessure en tout cas. Je déposais un bisou sur son front avant de m’asseoir correctement sur le sable et l’attirer contre moi. « Je me suis échoué avec la majorité des autres naufragés. On se débrouille comme on peut pour ramasser de quoi manger mais on va bientôt manquer d’eau. Et je recherche aussi désespérément mon sac sur la plage, mais je ne l’ai pas encore retrouvé. » Posant ma tête contre la sienne, un bras autour de ses épaules, je glissais mes doigts dans ses cheveux avec ma main libre. « Et toi alors ? Je ne t’ai pas vu avec tous les autres. Tu t’es retrouvée ailleurs ? Tu étais toute seule ? »