I. Quelle relation entretenez vous avec votre famille?
Ma famille est mon tout, malgré nos différences. Ma mère est française, jeune femme d'affaire venant d'une famille riche et c'est lors d'un voyage à Londres pour son travail qu'elle a rencontré mon père. Le contraste entre ces deux-là est immense. En effet, si ma mère vient d'une famille de la haute comme j'aime l'appeler, mon père est un irlandais bien comme il faut qui aime la vie et qui la croque à pleines dents dès qu'il en a l'occasion et pour qui l'argent est loin de faire le bonheur. Pourtant, ce sont ces différences qui les ont rapprochés et qui fait qu'ils forment encore aujourd'hui un couple épanouie. Je suis née de cette union, suivie de près par ma petite sœur, 10 mois plus tard. Je m'entends parfaitement avec toute ma famille sauf celle du coté de ma mère que je ne vois jamais et pour qui je n'ai pas une très grande estime, mais je m'estime heureuse de ce que la vie m'a donné.
II. Quels sont vos souvenirs les plus marquants?
Un bon et un mauvais souvenir.
Commençons par le bon, car c’est le plus ancien des deux. 23 Juillet, le soleil était très haut dans le ciel, et les oiseaux chantaient plus que jamais comme si il sentait que cette journée serait particulière. J’étais là, sur les marches de pierre, du haut de mes 15 ans, ma robe bleu marquant parfaitement ma taille, et mes cheveux tombant sur un seul côté de mon visage. J’étais plus maquillé qu’à l’habitude, tout comme Olivia qui se trouvait à mes côtés. Nous venions de traverser l’allée de l’église, le sourire aux lèvres, des larmes de bonheur menaçant de couler sur nos joues. Papa était là, nous regardant avec un sourire plein de promesse et d’amour. Et c’est là qu’elle apparut. Dans la lumière du soleil qui venait de dehors, elle semblait plus lumineuse que jamais, son sourire était éclatant, et on pouvait ressentir son émotion depuis l’autre côté de la pièce. Elle était magnifique. Sa robe tombait à la perfection sur son corps, ses cheveux relevés dans un chignon travaillé. Resplendissante. Liv a alors attrapé ma main, la serrant doucement comme pour se donner la force de ne pas pleurer avant même le début de la cérémonie, pourtant je vis une larme rouler sur sa joue. Voilà, ce soir, notre mère porterait enfin notre nom. Elle sera officiellement la femme, l’épouse de notre père. Le plus beau coupe de l’histoire à nos yeux, encore et toujours. Ce fut l’un des plus beaux jours de ma vie.
Et puis, maintenant, le mauvais.
5 années plus tard, un soir de mars, alors qu’Olivia et moi vivions ensemble à Londres depuis 6 mois pour nos études et que la nuit tombait bien trop vite, le drame qui changea ma vie arriva. Alors que ma petite sœur rentrait de la bibliothèque où elle venait de passer des heures à étudier, elle décida de rentrer à pied. Nous n’habitions pas loin de là et ce n’était clairement pas un quartier sensible. Sauf que voilà, maintenant je sais que nous ne sommes jamais à l’abri. Ce soir-là, ma sœur, ma petite sœur, se fit agresser et violer par un inconnu et laissée pour morte dans le fond d’une ruelle. Elle m’avait appelé. Elle avait essayé de me joindre pour que j’aille la rejoindre, et si je l’avais fait, tout cela ne serait pas arrivé. Heureusement, Liv était encore en vie quand l’inconnu l’abandonna comme si elle n’était rien. Elle me téléphona, encore sonnée et meurtrie par ce qui venait de se passer. Je pris tout en charge. Tout cela eut un effet très important sur nous deux. Suite à plusieurs thérapies de groupes auxquelles nous participions toujours ensemble, je proposai à ma cadette de prendre des cours de self-défense, ce que nous fîmes quelques jours plus tard. Olivia ne fut pas réellement réceptive à tout cela, contrairement à moi et rapidement, je me mis à d’autres sports de combat. Boxe en tout genre, et autres arts martiaux. Derrière mon apparence de petit bout de femme inoffensive, je commençais doucement à être plus agile et forte que jamais.
III. Avez-vous fait face à des maladies, décès ou autres situations semblables?
Je n’ai connu aucun décès dans mon entourage. Mais la maladie fait bien des dégâts de nos jours. Ma grand-mère irlandaise, la mère de mon père, est atteinte par la maladie d’Alzheimer depuis des années maintenant, et soignée dans un centre spécialisée. Je vais lui rendre visite minimum deux fois par mois et bien qu’elle ne me reconnaisse pas, j’ai besoin d’être présente pour elle.
IV. Et l'amour, qu'avez vous à en dire?
L’amour est une belle chose. Je l’ai connu avec Gaspar. En réalité, je ne sais pas si c’était vraiment de l’amour. Nous avons été ensemble de nos 15 ans à il y a quelques mois. Il était doux, gentil, attentionné, patient, généreux, et avec lui tout était facile, simple, et parfait. Mais voilà, ces derniers mois, je me suis rendu compte qu’il manquait quelque chose dans notre relation. Je ne savais pas ce que c’était et petit à petit j’ai réalisé que nous n’étions pas faits pour être ensemble. Et puis j’ai compris que ce qui nous manquait, c’était de la passion, de l’attirance, et du désir.
V. Avez-vous un animal de compagnie? Où l'avez vous laissé?
J'ai un petit chien qui s'appelle Dixon, depuis environ 3 ans. Je l'ai laissé à ma soeur lorsque j'ai appris pour la croisière, comme nous vivons toujours ensemble, c'était plutôt logique.
VI. Quel était votre quotidien avant la croisière ?
Avant la croisière, j’avais un quotidien plutôt simple. Entre les cours de médecine et les entrainements de boxe, je n’avais clairement pas le temps de me chercher d’autres activités. Ma relation avec Gaspar terminée, j’étais libre de faire ce que je voulais quand je voulais. Ma sœur et donc colocataire me reprochait souvent de ne pas être très présente à la maison et que même si l’on vivait sous le même toit, elle n’avait pas l’occasion de me voir très souvent. Mes parents sont toujours aussi heureux et amoureux dans notre maison de famille près de Dublin et je vais les voir pour chaque vacance scolaire.
VII. Quelle est votre plus grande peur ? Et vos autres phobies ?
Ma plus grande peur est liée à ce qui ait arrivée à ma sœur. Ce serait qu’une chose pareille puisse lui arriver à nouveau ou même m’arriver à moi. Je ne supporterai pas qu’une personne de mon entourage ait la même chose à vivre qu’Olivia. Je suis aussi phobique de tout ce qui se rapproche de prêt ou de loin à un serpent.
VIII. Citez vos qualités et défauts les plus marqué(e)s ?
Battante, Déterminée, Altruiste, Joueuse, Maligne, Têtue, Impatiente, Impulsive, et directe.
IX. Avez vous beaucoup d'amis ? Comptez vous vous en faire de nouveaux durant la croisière ?
Je suis loin de la fille excessivement populaire que j’ai pu être par le passé. Depuis des années, je me contre fiche d’avoir plus d’ami que les autres, j’ai appris que les véritables amis sont rares et qu’il faut savoir en prendre soin, alors non, je n’en ai pas beaucoup, mais ils me suffisent amplement. Je suis ne pas sauvage, et même plus sociable, je me fais donc assez rapidement apprécier des gens en général, mais de là à me faire des amis, je n’en sais rien, à voir.
X. Comment réagiriez-vous devant une personne qui a besoin d'aide, mais qui peut éventuellement vous nuire ?
Je suis une personne plutôt voir très généreuse, et je tiens à toujours aider les personnes qui sont dans le besoin. De par mes études de médecines, je sais calmer les gens par les mots, et prendre soin d’eux. Mais il ne faut pas oublier que je sais aussi me défendre et être très combative, je n’ai donc pas peur du conflit. Pour aider à sauver une vie, je serai prête à faire beaucoup même si le danger est grand. Mes faiblesses sont les autres, pas moi-même.