I. Quelle relation entretenez vous avec votre famille?
Mon père est PDG, français de surcroit et très amoureux des pouffes qui lui servent d'assistantes de communication. C'est également un grand généreux qui aime offrir des promotions canapé aux jeunettes et aux cougars qui finissent par être virées une fois leur taf remplit. Je n'ai jamais aimé mon père et je crois que je ne l'aimerais jamais, ne serait-ce que pour son comportement ou sa façon d'être. Je pense que j'aurai pu l'apprécier s'il n'y avait eu que ça. Mais il n'a jamais été présent à la maison et pour moi, il n'a jamais fais partie de la famille.
Quant à ma mère ... J'ai été assez dur avec elle quand j'étais plus petit, je lui criai dessus pour tout et pour rien, je faisais des bêtises à n'en plus savoir que faire. Mais elle était patiente, bien sûr, elle rangeait tout sans rien dire et s'effaçait à chacun de mes caprices. On aurait dis une ombre qui se recroquevillait pour qu'on ne la voit pas. Je n'ai jamais vraiment aimé ce côté de sa personnalité. Je pense n'avoir aucune relation que l'on qualifierait de normale avec mes parents, je ne sais même pas si nous ne sommes pas chacun des inconnus face aux autres.
Autrement, il y avait ma grand-mère du côté paternel. Une femme merveilleuse, à l'écoute et généreuse mais qui avait le don de savoir me recadrer quand il le fallait. Ca doit être pour ça que je l'ai apprécié: parce que pour elle j'avais un peu l'impression d'exister réellement et non pas comme un animal que l'on veut juste satisfaire avec des cadeaux.
Enfin il y a eu Roger. Le voisin, le "plan cul régulier" de ma tante. Lui, je l'ai haïs, haïs si fort. Pour avoir osé essayé de poser la main sur moi, pour avoir ne serait-ce qu'un seul instant essayé de me faire mal alors que je n'étais qu'un enfant. Je lui ai fais regretter, depuis.
II. Quels sont vos souvenirs les plus marquants?
Le jour où Roger a essayé de poser ses mains sur une partie de mon anatomie plutôt basse alors que j'étais en train de me changer dans ma chambre. J'avais huit ans, et autant dire que mon innocence en avait déjà pris un coup. Disons que Roger a bousillé ce qui restait, et je ne remercierai jamais assez le chien de s'en être pris au mollet de cet homme ce jour-là. Ca m'a préservé un peu, disons.
Il y a aussi eu ma rencontre avec Victoire. Victoire, pour moi, c'était une fille comme toute celles que j'avais connu avant et que je connaitrais après. C'était sans surprise, sans profondeur, juste une nana un peu bien fichue. Victoire, ça a été un feu d'artifice, une tempête, un ouragan. Victoire, elle a réussi à me faire voir des choses différentes, des nouvelles couleurs, des sensations. Elle a été la première et la seule femme que j'ai réellement désiré, et je crois même que je l'ai aimé. Ca, c'est un souvenir que je garderai toujours.
III. Avez-vous fait face à des maladies, décès ou autres situations semblables?
Une maladie ? Victoire. Un décès ? Encore Victoire.
IV. Et l'amour, qu'avez vous à en dire?
Je n'ai jamais cru en l'amour, pour diverses raisons qui me sont propres. Mes parents n'étaient pas un grand exemple d'amour non plus, alors je me suis toujours dis que ça devait être bien ennuyeux et inutile d'aimer. Je n'ai jamais connu de longue relation posée avec une fille, ou un homme d'ailleurs, et je n'en ai jamais cherché. Mais il a eu une fille, une seule, avec qui je suis resté plus de deux ans. Elle s'appelait Victoire, et avec elle on peut dire que j'ai connu un genre d'amour un peu étrange, pas vraiment dans les règles. Au restaurant par exemple, elle me faisait du pied sous la table, au cinéma elle se mettait à deux sièges de moi, et plein de petites choses comme ça. Elle avait un joli sourire, et elle a toujours été là.
Je ne sais pas si je l'aimais. Je pense que j'aimais avoir l'impression d'exister avec elle, d'être quelqu'un pour elle. Mais je lui en veux, un peu. Pour m'avoir caché sa maladie, cette saleté qui a fini par la tuer.
Depuis Victoire, il y a eu énormément de filles, quelques hommes, mais rien de plus qu'une nuit ou une semaine. Disons que je ne vois pas l'intérêt, je ne le cherche même plus. Je préfère profiter.
V. Avez-vous un animal de compagnie? Où l'avez vous laissé?
Ma mère avait un cochon d'inde à l'époque mais il a fini par se faire croquer par le chat de la voisine. A part ça, on a eu un teckel mais mon père le trouvait trop bruyant et il l'a donné.
VI. Quel était votre quotidien avant la croisière ?
Je suis des cours d'art dans une école réputée par correspondance, et je travaille dans l'entreprise de mon paternel. Ainsi j'ai un salaire aisé qui me permet de payer mes cours, le loyer de ma petite maison et mes sorties de la semaine. Je sors relativement souvent en fait, presque tous les soirs, et je ramène fréquemment des "amusements" pour la nuit. Qui virent dès le lendemain. Sinon rien de bien intéressant, je donnais quelques cours de soutien à des élèves en difficulté parfois, aussi. Ou j'aidais ma grand-mère dans son café.
En parallèle, j'avais des cours d'art martiaux.
VII. Quelle est votre plus grande peur ? Et vos autres phobies ?
On ne peut pas dire que j'ai de réelles peurs, ou je ne les connais pas en tout cas. A part un dégoût marqué pour l'amour. Je n'aime pas beaucoup les crustacés, aussi.
VIII. Citez vos qualités et défauts les plus marqué(e)s ?
Je suis orgeuilleux, calculateur, manipulateur, solitaire, impulsif parfois, hypocrite avec ces dames.
D'un autre côté, je suis plutôt sociable, énergique et débrouillard.
IX. Avez vous beaucoup d'amis ? Comptez vous vous en faire de nouveaux durant la croisière ?
Qu'est-ce dont que cette race dont on me parle ? Je n'ai aucun besoin d'amis, à vrai dire ce sont plutôt des gens dont je tolère la présence et pour lesquels j'ai un minimum d'estime ni plus ni moins. Et m'en faire de nouveaux ne me pose pas de problème.
X. Comment réagiriez-vous devant une personne qui a besoin d'aide, mais qui peut éventuellement vous nuire ?
On dira ce que l'on voudra, mais je lui apporterai mon aide. Pas que je sois un bon samaritin, non non je ne fais pas dans l'aide humanitaire, mais j'en profiterai juste pour que cet individu me soit redevable. Quant au fait qu'il puisse me nuire, il me semble évident que me défendre ne sera qu'une partie de plaisir.