Maya Fernandez {délais 28.06}

La famille... C'était un mot sacré pour moi à une époque. Et ça l'est toujours je dois l'admettre. Suis je naïve ? Peut être bien. Mais en quoi est ce mauvais de rêver et de croire ? La pire chose qui peut arriver c'est d'être déçu par la réalité, je l'ai été, mais je continue tout de même à accorder une importance capitale à ce mot là : "La Famille ". J'ai toujours l'espoir que peut être les choses s'amélioront.

Certaines choses sont malheureusement irréversibles mais d'autres non...

En ce moment c'est pas trop chaleureux du côté familial... Mon père a tout simplement disparu depuis le divorce. Pourtant, je ne comprends pas les raisons qui auraient pu le pousser à me rayer de sa vie, on a toujours été très proches... Ils ont rompu avec mère du jour au lendemain, mettant fin à de très longues années de mariage. Je n'ai même jamais su pourquoi. Mon père est parti le jour même, alors que j'étais à l'école, sans s'expliquer, il m'a juste laissé ce petit mot, écrit à la va vite sur un bout de feuille froissé ; "Je suis désolé. Je t'aime Maya." C'est tout. Pas d'explications, pas de numéro de téléphone, pas d'adresse, rien. Seulement ce maudit bout de papier qui est en ce moment même dans ma poche. J'ai bien essayé de retrouver mon père, mais je n'avais aucune piste et ma mère refusait strictement d'en parler.
Quand à ma mère, justement, on n'a jamais été aussi proches que je l'aurais voulu car elle a toujours été une personne plutôt distante, au contraire de mon père. De plus, elle travaillait énormément et quand ils se sont séparés avec mon père je voyais bien qu'elle ne pouvait pas subvenir à nos besoins toute seule alors, j'imagine que c'est avec joie qu'elle a accueilli cet homme dans sa vie qui l'aidait à maintenir la tête hors de l'eau. Ça me fait mal, mais je dois bien avouer que c'est grâce à lui qu'on n'a pas perdu notre appartement. Mais voilà, cet homme n'est pas quelqu'un de bien, mais elle ne s'en rend malheureusement pas compte. Malgré ce qu'il a fait et a essayé de me faire, après une courte hésitation elle s'est remise avec lui... Elle a fait son choix qui impliquait de perdre sa fille. Ce même jour j'ai fugué. Je lui en veux terriblement, elle n'a même pas fait trop d'efforts pour me récupérer. Je crois que j'étais devenu un fardeau et mon départ a libéré ma mère de ce poids que j'étais devenu pour elle... Et lui a permis de vivre avec l'homme qu'elle aimait, sans qu'elle s'inquiète parce qu'il essaye de la tromper avec sa propre fille...
Et pourtant, malgré tout, elle me manque, c'est ma mère tout de même et je l'ai toujours aimé...

Mes souvenirs les plus marquants ?

Le départ de mon père sûrement est l'un de mes souvenirs les plus marquants, je ne vais pas m'éterniser sur le sujet, j'en ai déjà beaucoup parlé plus haut.

Il y a également toutes les fois où le copain de ma mère a essayé, et m'a touché. Je n'ai pas vraiment envie de raconter ce qui s'est passé, mais ce n'est pas très dur à imaginer. Depuis, j'ai une sorte d'appréhension vis à vis des hommes, surtout ceux qui sont trop tactiles, rentre de dans, qui semblent avoir des mauvaises intentions... Ce souvenir me dégoûte et à changé ma vision des choses à jamais.

Et puis il y a le jour où j'ai appris que mon petit frère est mort... C'est un employé de l'hôpital qui me l'a annoncé par téléphone. Quand j'ai entendu ce qu'il avait à me dire, le sol s'est dérobé sous mes pieds et j'ai su au moment même que tout était de ma faute.

Il y a aussi toutes les fois où mon petit frère a fait ses crises liés à sa schizophrènie, mais il y en a eu tellement que ce n'est plus un souvenir en particulier, c'était presque une habitude.

Je pourrais aussi ajouter le jour où j'ai fugué et mon périple pour arriver à New York sans argent, ou presque. Mais c'est un peu long à raconter.

Mon petit frère était schizophrène, je m'en suis toujours occupé jusqu'à ce que ma mère décide de le placer, poussée par son copain, dans un hôpital psychiatrique. J'étais contre, mais mon avis ne comptait pas. Il est mort une semaine après ma fugue alors que je l'avais lâchement abandonné, trop centré sur moi même à ce moment là. Je me hais et m'en voudrais toute ma vie...

Sinon, toute ma famille est en bonne santé, enfin je crois.

Rien de particulier. J'ai eu un copain à 15 ans et c'est tout. On a été heureux un certain temps et puis finalement ça n'a pas marché entre nous.
Je toujours eu d'autres préoccupations plus importantes que d'avoir un copain, mon petit frère pour commencer, du coup je ne sortais pas beaucoup. Je n'aimais pas ça de toute façon et puis j'étais très timide avec les garçons, surtout ceux qui me plaisaient.

Oui j'ai un chat qui s'appelle "Souris". Je l'ai trouvé en train de traîner près des poubelles et je l'ai recueilli. C'est un vrai amour. J'aurais tellement voulu le prendre avec moi. Pendant mon absence c'est ma colocataire qui s'en occupe.

Mon quotidien n'avait rien de bien intéressant. Je travaillai en tant que serveuse tous les jours de la semaine et je rentrais tard. Je n'aime pas vraiment ce métier mais il faut bien que je paye mon loyer et que j'économise. Cependant j'ai l'espoir que ça change ; J'ai fait ma demande d'entrée à l'institut de beaux arts de New York où j'espère avoir une bourse. J'adore dessiner et peindre depuis toujours et si je suis accepté ma vie prendra un nouveau départ. Ce sera un rêve qui s'accomplit. Ça ne sera pas forcément facile de jongler entre études et travail mais je pense y arriver, j'essayerais du moins.

Ma plus grande peur ? Je pense c'est de perdre ceux que j'aime. Qu'ils meurent ou m'abandonnent.

J'ai également peur du noir et je n'aime vraiment pas rester seule, je suis le genre de personne à sursauter au moindre bruit...

J'ai également peur des hommes trop tactiles et trop rentre dedans. Et bien sur de rester seule avec eux.

C'est un peu dur de citer ses propres qualités et défauts alors je vais en prendre quelques termes que mes amis ont utilisé pour me décrire.

D'après eux je suis aimable, sociable, coopérative, volontaire, attachante, souriante, généreuse, à l'écoute, artistique, créative, loyale, indulgente et patiente.

Mais également craintive, incertaine, naïve, distraite, émotive, mal à l'aise, laxiste, timide et sensible.


Les amis est un terme qui désigne que très peu de gens de mon entourage.
En tout cas je dois dire que je n'ai jamais eu trop de mal à me faire des copains/copines, malgré ma timidité. Lors de ma scolarité les gens ont toujours été plutôt gentils avec moi et j'ai énormément de chance vu le nombre de personnes qui sont victimes d'harcèlement scolaire. Après le problème était que je ne sortais pas beaucoup à cause de mon frère donc j'étais souvent un peu de côté dans mon groupe mais ce n'était pas grave, tant qu'ils m'acceptaient avec eux. Ma meilleure amie est resté à Los Angeles. Quand à ma colocataire, on est rapidement devenues très proches, c'est grâce à elle d'ailleurs que j'ai eu ce billet, elle me l'a donné et je lui en suis très reconnaissante.

Bien sûr, j'espère rencontrer des personnes et éventuellement sympathiser avec elles durant cette croisière.


Une personne qui a besoin d'aide est une personne. Qu'importe ses intentions, sur le moment ce n'est pas ce qui compte si elle est en mauvaise position. Bien sûr que je l'aiderais.